JE VOUS AMENE AU MUSEE....
Gràce aux études universitaires d'un de mes garçons, je me rends avec bonheur une a deux fois par mois au musée, il me sert de guide quand je ne comprends pas les nouveaux procédés utilisés, technologie oblige, comme ce fut le cas pour les oeuvres picturales de Léonard de Vinci. Cela porte un nom : la réflectographie infrarouge, "l'imagerie révèle la genèse des peintures du maître italien de la Renaissance". C'est-à dire, sous la peinture apparaît les derniers coups de crayons du peintre, le travail préliminaire à la pointe de plomb, le passage à la plume et au chargon de bois, les premières ombres posées, avant de passer à la peinture, comme c'es le cas pour sa Joconde. Et sa palette de techniques très inovantes pour l'époque ne s'arrête pas à ce descriptif, c'est inoui pour l'époque. Dès les premiers tableaux, nous partons dans l'imaginaire du peintre, dans ce passionnant Moyen-Age, c'est frissonnant. Je vous livre quelques clichés ci-dessous. la qualité n'est pas toujours au top, trop de monde, de têtes qui dépassent. Monsieur Google vous livrera des clichés de meilleure qualité. Mais l'exposition est fabuleuse, et malgré la grève et la ligne 1 qui fonctionne sans souci, nous sommes entrés dans l'univers extraordinaire de ce génie. 10 ans d'attente, des dessins exceptionnels prêtés par la Reine d'Angleterre, Musée d'Edimbourg, de Milan, etc... des oeuvres picturales mémorables, c'est splendide, notre rétine s'en souviendra fort longtemps.
Pour rapel, La Pyramide du Louvre a été inaugurée le 29 mars 1989 par le Président de la République François Mitterrand, et réalisée par l'architecte sino-américain Leoh Ming Pei. Construite sur l'ancien Palais Royal et située dans la Cour Napoléon, la construction pharaonique et néanmoins contemporaine est un monument de lumière gràce à son "verre diamant" soutenu par une armature d'acier qui comporte 603 losanges et 70 triangles. J'ai justement vu un reportage le week-end dernier rappelant que l'architecte s'est insipiré de la pyramide de Khéops en utilisant le fameux nombre d'or. Mais n'oublions pars Léonard....
Observez bien les détails manquants...
Prodédé infrarouge
Pas le temps de faire plusieurs clichés, trop de monde....
Bon, on change de quartier, de musée, d'oeuvres et de style. Je vous conduis jusqu'au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris; situé dans le palais de Tokyo il répertorie pas moins de 8000 oeuvres pour la plupart provenant des collections du Petit Palais. Donc vous ne verrez qu'un échantillon car l'exposition permanente est assez vaste, divisée en deux parties, associant plusieurs courants artistiques, la deuxième s'orientant plutôt vers la réalisation d'oeuvres situées à partir des années 1960 :
Changement de lieu, de musée parisien : direction Beaubourg, Musée Georges Pompidou
BACON EN TOUTES LETTRES - Francis Bacon au Centre Pompidou : du sang, du sexe et des livres (avait titré L'OBS)
L'exposition n'est pas simple au premier regard, elle intrigue, on y voit pourtant un fil conducteur au travers duquel se jouent des mises en scènes dramatiques, colorées, torturées. Il est vrai que nous avons "zappé" les six salles où des extraits de textes étaient lus, par manque de patience, alors que la trame dramaturgique démarrait dans la littérature choisie, plus de 1000 ouvrages, tous issus de la bibliothèque de Francis Bacon. Peut-être aurions-nous compris plus tôt la naissance de ce sentiment tragique qui se joue en permanence en traversant chaque oeuvre picturale. Et sans connaître vraiment son oeuvre, il y a comme un ressenti d'un Bacon sous influence, Picasso, le surréalisme et un grand écart avec la mythologie grecque (figures mi-animales mi-humaines). Il trouvait son inspiration autant dans la poésie d'Apollinaire que dans la tragédie grecque (Eschyle), ce qui lui faisait dire : "Les grands poètes sont de formidables déclencheurs d'images, leurs mots me sont indispensables, ils me stimulent, ils m'ouvrent les portes de l'imaginaire". Après la dernière salle et les dernières oeuvres nous avons franchi la porte de la librairie, et là, organisés par espaces littéraires et par genre, toute la littérature de bacon s'exposait sur des tables, philosophie (Nietzsche, S. Freud), poésie, tragédie, romans de Conrad et T.S. Eliot, des ouvrages de Leiris, de Bataille, aux ouvrages plus techniques concernant la scénographie, l'étude de la perspective, des ouvrages d'art.... Tout le puzzle se met alors en place, comme si la vie de cet irlandais de souche prenait corps à travers chaque ouvrage, pour mieux comprendre toute la tension qui surgit des oeuvres picturales et le lien qu'il a savamment tressé entre le livre et la toile.
AUTOPORTRAIT