CELESTE

J'étais chez moi dans ma maison du Sud de la France et je rangeais, des magazines et ouvrages divers. Et j'ai trouvé ce petit manuel rempli de peintures classiques. La peinture de cette jeune beauté toute faite de sobriété dans les couleurs utilisées m'a interpellée. A partir de cet instant le travail de fourmi a démarré. Trouver un fond. Je dois dire qu'à Paris, certains grands magasins m'offrent des magazines de choix, donc je me rends régulièrement à la boutique Louis Vuitton, qui fait l'angle avec la majestueuse place Vendôme. Cette boutique est merveilleuse, je la visite d'ailleurs comme un musée de curiosités. J'aime aussi tout particulièrement la boutique Hermès, juste après Saint-Sulpice. Les vitrines sont toujours inspirantes, j'y suis accueillie comme une Princesse, sans le sou puisque j'en repars juste avec le catalogue du moment, toujours magnifique, sur papier glacé. Je n'ai plus qu'à marcher 5 minutes pour me rendre à l'exceptionnel Bon Marché. Une enfilade de magasins, petites boutiques scindées à l'intérieur en espaces magiques pour mes yeux d'artisan. La boutique Lowe offre un décor de mosaïques, de plats marocains qui m'invitent au voyage. Guerlain n'est pas en reste, décoration toujours raffinée, florissante, élégante. Je ne fais que passer, imprimer des couleurs dans ma rétine impatiente. Puis je vais jusqu'à l'espace Homme et je descends pour rejoindre l'Epicerie du Bon Marché. On y trouve de tout à tous les prix. C'est fabuleux. Des trésors sur chaque rayon. On y croise quelques personnalités. J'y achète peu mais bien. Et je repars avec le catalogue bien entendu. Donc dans un de ces magazines j'ai trouvé mon premier fond, maritime et doré. La belle demoiselle attendait patiemment que je lui confectionne un habit de lumière plus coloré, plus aérien. Une jupe ornée de papillons, un oiseau qui sort de son corsage bordé de dentelle sur lequel j'ai rajouté quelques paillettes dorées de Noêl. J'ai longtemps cherché ce qu'elle pourrait tenir dans ses mains et puis non, tiens, et si je lui rajoutais des ailes ? A l'aide de pastels j'ai rehaussé son teint, rajouté quelques cils au feutre, à peine perceptibles. Et une coiffe d'inspiration Inca. Le tableau peint ne laissait pas apparaître les pieds de la demoiselle. Aussi, toujours en compulsant une pile vertigineuse de magazines, une publicité pour un alcool m'offre ce pied de verre. Et j'imagine la belle prête à s'envoler vers les cieux. Parmi les magazines que j'affectionne, celui qui offre de très belles photos, "Vivre COTé PARIS". Et c'est au fil des pages que les toits de Paris m'ont permis de trouver la jonction avec la mer. Manquait la transition. Alors quand mes yeux et mon imaginaires sont saturés d'images de magazines, j'ouvre des dossiers où j'ai récolté moultes images diverses et variées. Et bim ! Ces magnifiques tournesols me font un appel de phare. Voilà, ma création prend enfin forme et j'adore ce côté un peu surréaliste du sujet traité. J'ai beaucoup beaucoup étudié les Surréalistes installés à Paris au siècle dernier, de vérittables professionnels de l'Art, des peintres de renom qui n'ont pas cessé au travers de leurs oeuvres de nourrir mon imaginaire toujours assoiffé de techniques nouvelles. Leurs travaux sont exemplaires et importants dans l'Histoire de l'Art.

Mais sans plus attendre, je vous offre une version pas encore achevée avec une photo de la création prise le soir, avec une lumière moche et mal dirigée. En attendant que je vienne insérer la photo définitive...