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La boîte de Pandore
15 septembre 2010

MON ECOLE BUISSONNIERE

Lettre à une amie avec qui nous avions passé un de ces jolis dimanches d'été....

"Je voulais juste te dire que nous avons passé une belle journée en ta compagnie ; je suis très heureuse d'avoir revu ta famille, ton père, égal à lui-même, et ta maman qui était là sans y être, dans un autre ailleurs.... Celui où la maladie entraîne l'esprit malgré soi. Je ne voulais éprouver aucune peine. Juste la joie d'être tous réunis. Alors quelle bonne idée cette petite balade au bord de l'étang. Tout était parfait, la nature s'était parée de ses plus belles couleurs, les poules d'eau et les colverts glissaient sur l'eau comme l'air tiède dans mes cheveux. Un carré d'azur ensoleillé perçait à travers les frondaisons des arbres, tout semblait à sa place, dans une quiétude qui enveloppait chacune de nos cellules. J'aurais adoré emplir quelques fioles des odeurs de sous-bois mêlées aux parfums d'été. Je les aurais déposées, en rentrant à la maison, sur l'étagère, entre la fiole aux odeurs de gazon fraîchement coupé, et celle qui contient ce parfum de roses anciennes, tel un pur nectar.Ce tourbillon de sensations fut revivifiant. La prochaine fois, c'est chez moi, désolée, pas de bois ni d'étang, du monde partout et un nuage de pollution.

Ce fut difficile ce matin de sortir de mon lit pour aller travailler. J'ai pointé à 8h00 pétantes, et j'ai entraperçu 2 collègues à travers la fenêtre, beurk ! je suis ressortie illico. J'ai décidé d'aller prendre l'air frais du matin. J'ai marché pendant 20 minutes au gré des rues, tellement bien que je me suis perdue. Incroyable mais vrai, j'ai dû demander mon chemin pour rentrer au bureau. Cette escapade matinale m'a fait le plus grand bien, j'ai fait mon école buissonnière. Un truc que je faisais dans le Sud quand j'estimais, dès potron minet, qu'il faisait trop beau pour aller s'enfermer dans une salle de classe. Je passais la matinée au bord de la rivière à observer, à écouter, à sentir la nature, à rêvasser. Puis tranquillement je reprenais mon vélo et rentrait à la maison. Je prenais une bonne trempe car j'avais rencontré sur mon chemin quelqu'un du village ou de la famille qui s'était empressé d'aller vendre mon secret. On m'a même obligée à aller rencontrer le curé du village, rien n'y a fait. On ne change pas un tempérament avec trois Pater et deux Avé...."

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