PARCE QUE L'ART NOUS RAMENE TOUJOURS VERS LE BEAU
Dans d'autres circonstances, j'aurais ajouté, cette oeuvre street-art pour finir l'année en beauté.... Or, lorsque l'on regarde le bilan de cette année 2020, nous avons terminé 2019 avec les grèves de train SNCF, à ne pas savoir qui pourrait partir pour les fêtes de fin d'année, un bazar monstre partout en France, et ici à Paris, n'en parlons pas. En janvier nous y étions encore... Puis les fameux GILETS JAUNES ont pris le relais, et pas que les relais, nos samedis, à se faire gazer si l'on passait trop près d'un affrontement entre manifestants et force de l'ordre, mes narines s'en souviennent encore. Nous pensions être débarrassés de tout ce marasme afin de vivre "tranquillou bilou" comme dirait l'autre. Sauf que des rumeurs venues d'Asie n'interressaient pas grand monde. Moi, si. Je m'alarmais, on se moquait cruellement de moi au bureau. Je me souviens de collègues, à 10 jours du confinement qui ont commencé à venir me saluer en toussant, le sourire aux lèvres. Puis cela s'est accentué jusqu'au 13 mars, à 4 jours du 1er confinement. Je savais que nous allions vers la catastrophe, le jeudi 12 mars mon fils cadet m'a téléphoné au bureau pour m'annoncer que le Président de la Sorbonne fermait la faculté, mettant à l'arrêt 10.000 personnes car 2 profs étaient testés Covid 19. Un choc. Le lundi 16 mars mon Chef est venu nous annoncer qu'à partir de midi nous regagnerions nos domiciles respectifs pour un certain temps. Et des collègues sont venus me voir pour me dire "Nous ne t'avons pas crue, tu avais raison...". Ce n'est pas une fierté pour autant, nous appelons cela de la prévention, il faut habituer les esprits à un changement radical. Nous y sommes en plein puisqu'il est déjà question d'une 3ème vague. Et j'ose à peine parler des horribles attentats que la France a encore essuyé, dont Samuel Paty.Encore un choc inoubliable. Avant-hier, la patrouille de France a largué ces longs lacets de fumée tricolore sur la ville de tarbes et tout particulièrement sur la Caserne du 1er RHP (les parachutistes), où 3 de nos valeureux soldats ont perdu la vie dans des traquenards médiévaux au Mali. Alors cette gueule ouverte bavante surmontée d'un chapeau de Père-Noêl, tout un symbole. On peut y lire la colère de cette société qui va mal, d'une partie de la population qui n'en peut plus de ne plus recevoir de public, les bars, les restaurants, tout le pan de notre culture si importante pour s'apanouir, vivre et rêver. Et le chapeau du Père-Noël comme pour nous dire "Faisons une trève, nous avons le droit de fêter Noël et Nouvel An, en famille, de se déplacer partout en France, de s'offrir des cadeaux, du temps, et de l'amour, beaucoup d'amour. Sans quoi, nous allons nous dessécher comme une vielle figue, et nous pourrons figurer ainsi parmi les 13 desserts offerts dans notre belle Provence pour fêter dignement cette fragile respiration.... Prenez bien soin de vous, de vos proches, soyez heureux et optimistes. Et soyez solidaires. La boucle est bouclée, je vous annoncai en titre que l'art nous ramnèe toujours vers le beau, et c'est ce que nous devons garder en tête, n'oubliez pas de vous émerveiller du monde qui s'offre à vous.
Juste avant le déconfinement, version 2.0, je profitais de mon heure de sortie munie de mon attestation. Sauf que la nuit tombe vite alors malgré mon immense tour du quartier et débordant sur le voisin, il fait froid, nuit, donc je rentre à 2 pas du haut de la rue de Ménilmontant. Et je m'arrête pour lire ce texte. Quelques jours plus tard, même scénario sauf que je change de quartier, on ne sait jamais. Tout en marchant, j'aperçois sur un banc deux piles de livres, je m'approche en même temps qu'une jeune fille. Elle hésite, je lui dis qu'il y en a assez pour nous deux. Elle me répond qu'elle se permet de m'offrir une brochure qu'elle vient de récupérer dans une librairie. Donc je repars les bras chargés. De retour à la maison, j'ouvre la brochure et je reconnais le texte ci-dessus qui finalement n'est qu'un extrait. Je vous en reparlerai car ce texte n'est pas tout jeune, écrit par un homme de théâtre français, et a une sacrée résonnance avec notre époque... Puis je me suis dit "Encore une belle synchronicité de la vie". Comme je les aime....
Il y a des jours où moi aussi je prends ma tête entre mes mains car le diable est partout en ce moment. Je lisais hier un article d'un monsieur qui endosse le rôle de Père-Noêl et qui a vécu des moment douloureux, à cause de la distanciation et de l'impossibilité de prendre les enfants près de lui pour la traditionnelle photo. Les parents se sont déchaînés, il a été insulté, quasiment frappé. Il a quitté son costume de fête, a démissionné, est rentré chez lui les larmes aux yeux. Et a dit "les gens sont devenus fous". Moi je rajouterai, pardonnez-moi l'expression, "Les gens sont devenus des sacrés cons". Si après le scandale des sapins de Noêl on s'attaque au Père-Noêl....
En revenant de la Villette samedi dernier, promenade le long du canal, gris, triste, si peu de monde, des mouettes, des bateaux, et des graf sur les murs qui finissent par égayer le paysage.... Celui-ci particulièrement, qui met de suite en marche l'imaginaire, et c'est parti....
C'est l'époque des marchés de Noël, d'habitude, on ne sait pas où donner de la tête, pas assez de temps pour se rendre dans les plus extraordinaires que peut nous offrir la Capitale. C'et là qu'on se souvient de cette fucking épée de Damoclès qui trône au-dessus de nos tête comme un immonde charognard. A qui le tour ?
Malgré tout ce gris s'échappe une échope qui scintille....
Durant cette période si difficile pour quasiment toute la planète, et pour oublier un instant ce qui enlaidit nos societés en proie à la violence, aux guerres d'idées, d'idéologies, aux guerres d'égos tellement surdimensionnés pour certains, respirons à plein poumons, expirons tout le négatif et émerveillons-nous de la beauté du monde, de l'imaginaire qui s'éveille....
MA BUTTE AUX CAILLES CHERIE COMME TU ME MANQUES...
Mon 1er appartement à Paris, un studio de 12 m2 qui donnait sur ce bout de trottoir...
Un samedi matin, il y a 15 jours, je partais faire mes courses à pied, un bon bout de chemin d'ailleurs. Pas le moral du tout, ça fait bouillonner les têtes ce que l'on traverse. J'entr'aperçois ce bout de mur, j'avance puis je fais 3 pas en arrière et je me dis que c'est toujours quand je flanche que l'univers m'envoie un de ces messages qui remet du soleil dans ma vie. Juste à cause ou parce que cette phrase me remet les pendules à l'heure....
Trois jours de télétravail par semaine, je ne sors pas de la journée, alors dès 16h30, attestation de sortie en mains, je prends cette heure à coeur pour me défouler, arpenter chaque coin de rue. Mais la nuit tombe vite. Pas loin de chez moi j'ai découvert cette impasse, Cité je ne sais plus quoi d'ailleurs. J'ai adoré car toute l'impasse est couverte de coeurs, de couleurs et lorsque l'on sort de cette impasse, le trottoir à droite est aussi rempli de tous ces coeurs. Faut bien trouver des petits bouts de joie par-ci par-là....
Même pas fait exprès, sur le retour à 2 pas de l'appart, je suis tombée sur un autre coeur....
La rue nous en met plein la vue ET J'ADOOOORE ça, quel kif....
C'est assez étonnant de lire ceci, sur un trottoir parisien, alors que vous venez de vous taper une journée de travail assez horrible, à obéir à des injonctions.... Simple synchronicité de la vie ? Surtout que le lendemain et le surlendemain vous relisez cette même interrogation. La première fois que je l'ai lue j'ai répondu à voix haute. Puis les jours suivants j'ai vite changé de trottoir, puis de trajet. Et maintenant, ça me fait rien rire lorsque je pose mes pieds dessus.