LA PARENTHESE ENCHANTEE
Vive le vent, vive le vent d'hiver, qui s'en va sifflant soufflant dans les grands sapins verts oh ! la la la la la la la.... et bonne année grand-mère !
Ca y'est, l'hiver a pointé le bout de son nez, même si l'air ambiant dit le contraire, alors que nous sommes seulement à une poignée de jours de Noël. Cette année, la magie, celle qui nous transporte dans un ailleurs, est plus qu'essentielle dans notre quotidien. On n'en peut plus de la Covid, du vaccin qui déboule et du régime des retraites qui re-pointe le bout de son nez. Je ne cesse de le dire au fil de mes messages, laissons-nous emporter par la magie des fêtes, profitons intensément de ce bel émerveillement. S'émerveiller n'est pas seulement l'apanage des enfants, croyez-moi. C'est un shoot en intraveineuse qui vous fait décoler de cette morosité ambiante. Aussi, tandis que certaines se privent pour entrer dans un petit 36 afin d'enfiler leur robe de bal sans crise de nerfs, et adoptent un régime minceur, moi, je m'en fous, je m'émerveille sans arrêt et adopte un régime bonheur.
Pendant que les parisiennes et les parisiens faisaient des queues interminables ce week-end dans les grands magasins noirs de monde dedans comme dehors et malgré les jolies vitrines de Noël qui nous en mettent plein les mirettes chaque année, c'est un fait, mais hors de question de reproduire la masse compacte du métro dans les allées de ces magnifiques enseignes. Y'a pas mieux tiens, pour se laisser aller à dépenser compulsivement et sans compter pour rattraper le temps confinement, et en prime, se laisser contaminer. J'ai choisi comme chaque année la rue Saint-Honoré suivie de la sublime rue du Faubourg Saint-Honoré et ses luxueuses vitrines. Cette escapade est la définition de mon luxe, gratuit, libre, et pour qui aime passionément les vitrines comme je les aime, il n'y a plus qu'à se laisser porter d'une vitrine à l'autre, d'un trottoir côté cour comme côté jardin, et serpenter ainsi jusqu'au palais présidentiel, espérant voir le graal de la vitrine. Et non, pas le Président. Cette année donc, je décerne la palme de la plus belle vitrine, roulement de tambour, pan, pan, pan, et je nomme exaequo, Dior et Gucci. Sublissime pour Dior, inventive et colorée pour Gucci, elles m'ont transportée, fait rêver. Mais Guerlain mérite aussi son prix d'honneur, les vitrines sont très joliment travaillées toute l'année sans exception.
Montgolfière géante : paillettes et étoiles dans les yeux avec cette Kitshchouille au pied de l'église Notre-Dame-de-l'Assomption.
Incroyablement créatives, les vitrines "Aquarium" de la rue Royale pour Gucci me font craquer, tellement jolies.
Pour les photos suivantes, vous allez me dire qu'il ne s'agit pas de vitrines, en effet. Tandis que je parcourais les derniers mètres de la rue du Faubourg Saint-Honoré des dizaines de jeunes à vélo ont déboulé à toute vitesse, faisant des roues arrière et autres figures, et en voyant le résultat des photos traitant la vitesse dans un flou incroyable, faisant quasiment disparaître la silhouette et le vélo. Aussitôt j'ai pensé au travail d'Alberto Giacommeti sur le mouvement, d'où ses sculptures et la non moins célèbre "L'homme qui marche".